Le 8 juillet dernier, nous avons pu célébrer les 25 ans de l’Union des Entreprises Luxembourgeoises (UEL) ensemble avec nos partenaires et interlocuteurs politiques. Cet anniversaire représente bien plus qu’un simple bilan : il souligne les avancées significatives réalisées dans la mutualisation des ressources et la professionnalisation accrue de l’action des organisations d’employeurs sur des enjeux majeurs que sont la sécurité sociale, la fiscalité et la politique d’emploi.

Depuis sa création, l’UEL a su rassembler les voix des employeurs, renforçant ainsi la légitimité de notre représentation face aux défis économiques et sociaux. Cette mise en commun d’un certain nombre de missions a permis aux huit organisations membres d’élaborer des stratégies communes et d’optimiser les ressources pour défendre nos intérêts collectifs, témoignant d’une volonté d’agir ensemble pour un avenir meilleur. Les réunions tripartite et d’autres rencontres de haut niveau ont permis à l’UEL de confirmer son rôle de partenaire social sur le plan national.

Le bilan tiré par ceux qui ont dirigé l’UEL tout au long de ces années est somme toute positif. Mais on sait tous qu’on ne pourra pas se reposer sur ses lauriers, car sur les chantiers propres à l’UEL, les 25 prochaines années s’annoncent plus complexes et plus difficiles. L’absence de croissance et de création d’emplois rendra le consensus, essentiel pour aborder les défis à venir, plus difficile à atteindre. Le besoin de solutions durables devient urgent, et il est impératif de trouver un chemin dans un dialogue social qui sera sans doute plus exigeant. La relance actuelle des négociations entre le gouvernement et les partenaires sociaux montre aujourd’hui déjà à quel point il est laborieux de trouver, tant soi peu, un dénominateur commun aux positions des différents interlocuteurs.

L’instabilité géopolitique, les efforts accrus nécessaires en matière de défense et la transition énergétique engendrent de nouveaux besoins et ajoutent des couches de complexité à nos discussions. Les enjeux sont considérables : il est crucial de maintenir la compétitivité des entreprises tout en répondant aux nouvelles attentes sociétales.

Les représentants d’entreprises et de travailleurs et les décideurs politiques n’ont pas d’autre choix que de s’engager activement dans un dialogue constructif en faisant preuve d’un état d’esprit innovant pour naviguer dans ces défis. Idéalement, ce dialogue prépare le terrain pour des prises de décision. Mais, s’agissant de sujets politiques traités dans le cadre du dialogue social national, Nicolas Buck, ancien président de l’UEL, a bien rappelé que ni les syndicats, ni l’UEL n’ont la légitimité de revendiquer un rôle de preneur de décisions. Ce rôle incombe au troisième partenaire à la table et à sa majorité parlementaire qui définit notre cadre légal.

Ceci dit, la FEDIL salue les accomplissements de l’UEL et se tient prête à poursuivre ce partenariat précieux avec les autres fédérations et les deux chambres. Unis, nous pourrons transformer les défis en opportunités et construire un avenir prospère pour toutes nos entreprises.

René Winkin
Directeur de la FEDIL