Après un léger recul du nombre de demandes de brevets en 2020 lié à la crise sanitaire du Covid-19, le bilan annuel Patent Index 2021 1 publié par l’Office européen des brevets (OEB) fait état d’un nombre record de demandes de brevets introduites l’année passée en Europe.

Avec un niveau historique de 188.600 demandes de brevets déposées en 2021, l’OEB note une progression de 4,5% par rapport à l’année précédente. Ce rebond reflète bien que les entreprises en Europe et dans le monde investissent des moyens considérables dans la recherche et le développement et dans l’innovation, et ce malgré la persistance de la pandémie et un contexte économique globalement difficile.

En termes de pays d’origine des demandes de brevets en Europe, les Etats-Unis arrivent 2021 en tête du classement avec 46.533 demandes (+5.2%), suivis de l’Allemagne avec 25.969 demandes (+0,3%), le Japon en troisième position (21.681 ; -1,2%), la Chine en quatrième position (16.665 ; +24,0%) et la France en cinquième position (10.537 ; -0,7%). Dans ce palmarès, le Luxembourg arrive à une très honorable 28e place avec 430 demandes de brevets, ce qui représente une progression de 7% par rapport à 2020 et se situe donc au-dessus de la moyenne européenne.

En ce qui concerne les secteurs technologiques les plus actifs, la communication numérique a généré 15.400 demandes de brevets, suivi de près par les technologies médicales avec 15.321 demandes. Si ce dernier chiffre, auquel on peut encore ajouter le secteur des produits pharmaceutiques, traduit, entre autres, les efforts globaux en vue de mettre au point des vaccins et médicaments contre le Covid-19, le premier chiffre reflète clairement les avancées de la transformation numérique et le potentiel d’innovation en la matière. Les acteurs les plus actifs dans le numérique restent les grands noms, comme Huawei, Ericsson, Qualcomm, Samsung, etc. De même, la hausse des demandes dans le domaine des machines électriques, de l’énergie électrique et des transports s’inscrit bien dans les grands défis actuels de la transition énergétique, cette activité d’innovation étant essentiellement attribuable à des pays européens. Il est également intéressant de noter que le secteur très sollicité des semi-conducteurs a connu une croissance de 21%.

Si l’on examine les statistiques du Luxembourg, on constate qu’à côté des technologies médicales, ce sont les secteurs industriels plutôt traditionnels axés sur les matériaux et la métallurgie, les technologies de surface et de revêtement, les produits de consommation, les activités en ingénierie mécanique et civile ainsi que les transports qui sont porteurs d’innovation. Autant d’acteurs qui contribuent au développement du tissu industriel et économique du Luxembourg ! Pour maintenir ce dynamisme, il est donc essentiel d’assurer un cadre propice à l’innovation et à la créativité, que se soit au niveau de la législation, des procédures ou du soutien. Dans cette optique, la FEDIL continue à œuvrer pour accompagner ses membres dans leurs projets de RDI.

Les auteurs
Laurence Kayl
Head of Communication at FEDIL
laurence.kayl@fedil.lu
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