Sous le symbole de sa devise « passion for impact », le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST) a célébré mercredi la troisième édition du Tech Day, qui a rassemblé près de 300 personnes à la Maison des Arts et des Etudiants à Belval et plus d’une centaine d’autres à travers sa plateforme virtuelle.
Avant de dévoiler et présenter pas moins de 8 innovations technologiques phares, plusieurs orateurs nationaux et internationaux sont montés sur scène.
Claude Meisch, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, a inauguré l’évènement : « Je suis particulièrement heureux d’ouvrir le Tech Day 2021 ici à Belval après près de 18 mois d’immersion dans un monde virtuel avec Zoom, Webex, Teams ou autres applications pour la tenue de réunions et de conférences ». Il s’est réjoui que le LIST Tech Day mette en avant cette passion pour l’impact, « car cela rejoint la stratégie nationale de recherche et d’innovation ».
Claude Meisch a poursuivi en déclarant que le Tech Day, qui réunit des chercheurs, des entreprises et la société,
« offre une occasion idéale pour relever les nombreux défis de l’environnement et de l’économie, notamment dans les domaines d’expertise du LIST que sont la digitalisation et la durabilité ».
Dans son discours de bienvenue, Thomas Kallstenius, Directeur général du LIST, a souligné que les programmes et les perspectives ont beaucoup changé depuis la précédente édition du Tech Day, qui a eu lieu deux ans auparavant. « Le LIST compte aujourd’hui près de 650 employés et une communauté dynamique d’étudiants. Nous menons des centaines de projets, dont 110 projets nationaux, avons déposé de nombreux brevets, écrit beaucoup d’articles mais nous n’aurions pas pu le faire sans nos partenaires », a-t-il déclaré. Il a ensuite pris le temps d’aborder le sujet de la biodiversité avant d’analyser le statut du Luxembourg.
« Dans le monde qui nous entoure, 25% des espèces animales et végétales sont aujourd’hui en voie d’extinction. La question que nous nous posons est donc de savoir comment continuer à stimuler la croissance économique tout en ne violant pas la durabilité de l’environnement. » L’approche du LIST consiste en « la résolution de problèmes à travers la technologie et en adoptant le concept de Sustainability by design ».
Dans son discours, Marcus Weldon, ancien président de Bell Labs et Corporate Technology Officer chez Nokia, a commencé par dire : « En reliant les commentaires du Ministre Meisch et ceux de Thomas, nous obtenons une vue d’ensemble de la manière dont nous envisageons l’avenir et dont la technologie va contribuer à faire de la durabilité un critère essentiel. Ce que le LIST est censé faire, c’est de poursuivre la prochaine phase de l’évolution humaine. Et, le Luxembourg – en tant que pays – se trouve dans une position privilégiée pour le faire ».
Se projetant dans l’avenir, Marcus Weldon a conclu que « les humains et les machines coexisteront et effectueront les tâches pour lesquelles ils sont bons, ce qui a toujours été le cas. Ne pensez pas que les machines vont nous rattraper de sitôt, il est trop difficile d’apprendre les règles du monde physique sans assistance humaine. »
Lors de son intervention, Marc Serres, Directeur général de l’Agence spatiale luxembourgeoise (LSA), a montré ce que son agence a réalisé au cours des dernières années en collaboration avec le LIST et comment cela s’inscrit dans des objectifs globaux : « Le Luxembourg a été actif dans le domaine de l’espace avant même que nous ayons pensé à créer une agence, dès les années 80, pour fournir la télévision aux consommateurs européens. » En ce qui concerne le présent, Marc Serres a expliqué comment la LSA, lors de sa création, « ne voulait pas partir de zéro et tout faire par elle-même. Elle s’est associée à des acteurs établis au Luxembourg, et le LIST est bien sûr l’un de nos partenaires pour l’éducation et le développement économique ». Il a ensuite présenté le European Space Resources Innovation Centre (ESRIC), un département du LIST, « mais nous lui avons immédiatement donné une dimension internationale, avec un objectif assez ambitieux. Nous voulons faire d’ESRIC un centre d’expertise internationalement reconnu dans le domaine des ressources spatiales ».
La journée s’est ensuite poursuivie par des démonstrations des technologies du LIST et par de nombreux autres discours d’experts dans leurs domaines.