Le monde est en mutation accélérée. Le contexte économique est de nouveau très volatile et très incertain tandis que, aussi surprenant que cela puisse paraître, le marché de l’emploi reste extrêmement compétitif. La situation de ce début 2022 (crise sanitaire, guerre en Ukraine, importance croissante du digital et du virtuel, etc.) met en exergue un mouvement de fond initié depuis quelques années déjà tout en ramenant sur le devant de la scène des questionnements nouveaux et des problématiques parfois inattendues.

Face à ces défis et à ceux qui s’annoncent, il est primordial d’interpeller les actifs de demain. En effet, les rendre attentifs à ces réalités est l’un des moyens les plus sûrs pour les encourager à initier leurs propres activités et être ainsi en mesure non seulement d’affronter, mais aussi et surtout, de tirer parti des transformations et des bouleversements de notre société et de notre économie. Il devient plus important que jamais de libérer les initiatives et de cultiver le goût d’entreprendre auprès des jeunes. Cette idée n’est évidemment pas neuve, loin s’en faut, mais n’a jamais été aussi pertinente qu’aujourd’hui !

L’éducation à l’entrepreneuriat est un vecteur de développement prometteur et incontournable qui doit être accessible à tous les jeunes. Les transformations en cours, qui se produisent à une vitesse jamais observée auparavant, mèneront inévitablement à des ruptures et à une modification profonde de l’économie mondiale ainsi que de nos sociétés. Le futur de l’emploi et les compétences requises évoluent rapidement, ce qui représente un réel défi pour tous les acteurs : les employeurs, les employés, le système scolaire et bien entendu les étudiants qui seront les actifs de demain. Dans ce contexte, il est indispensable d’identifier clairement les opportunités qui se présentent aux nouvelles générations sous peine de laisser beaucoup de nos jeunes sur le bord du chemin.

L’écosystème des start-ups a considérablement évolué et on a le sentiment que les jeunes s’y investissent de plus en plus. Parallèlement, depuis plusieurs années, on note au Luxembourg une véritable pénurie d’ingénieurs et/ou des scientifiques alors qu’ils constituent le moteur même de l’innovation industrielle et des processus d’innovation. Il est à ce titre essentiel de continuer de sensibiliser les jeunes pour les encourager à entreprendre des études scientifiques et d’ingénieurs.

Mais il semble y avoir sur ce point une réelle et surprenante contradiction. En effet, les jeunes, qui sont ce qu’on appelle des « digital-natives », c’est-à-dire éduqués aux nouvelles technologies depuis leur plus jeune âge, ne sont en même temps pas toujours, ou pas suffisamment, intéressés par la filière scientifique et/ou les carrières d’ingénieur, alors même que les défis majeurs en matière d’énergie, de communication, de mobilité et d’environnement seront notamment résolus par les nouvelles technologies.

Les acteurs de l’industrie doivent s’efforcer de devenir encore plus attractifs et convaincants pour sensibiliser les jeunes : le goût de comprendre et d’entreprendre doit être enseigné très tôt.

La création de l’asbl Jonk Entrepreneuren Luxembourg
(« JEL ») en 2005 s’inscrit dans la logique de faire de son mission statement « apprendre à entreprendre » une réalité. La JEL permet aux jeunes de régulièrement vivre cette expérience au niveau de l’enseignement luxembourgeois et ceci en étroite collaboration avec un large réseau de sociétés partenaires et de volontaires.

La mission que s’est donnée la JEL consiste à renforcer les liens entre le monde de l’éducation et le monde économique et à soutenir le développement d’une « culture entrepreneuriale »
en sensibilisant les jeunes à cette problématique au moyen de programmes éducatifs ciblés organisés à chaque étape de l’enseignement. « C’est en faisant qu’on apprend », voilà qui résume en quelque sorte le parcours initial d’un entrepreneur.

Les partenariats publics-privés à la base des actions de la JEL ont permis de démystifier « l’entrepreneuriat » et d’étendre et de professionnaliser ses programmes adaptés aux différentes tranches d’âge.

Cette coopération fructueuse a incité de plus en plus d’entreprises et d’écoles à concrétiser leur désir de réaliser avec les élèves de l’enseignement fondamental, secondaire et supérieur des programmes permettant de développer des compétences liées à l’entrepreneuriat.

Ainsi, la JEL a réussi à accroître considérablement la visibilité de la formation à l’entrepreneuriat en mettant en œuvre un ensemble d’actions inspirées des propositions avancées dans la catégorie « éducation et formation à l’entrepreneuriat » du plan d’action Entrepreneuriat 2020 « Raviver l’esprit d’entreprise en Europe » (COM/2012/795/CE) :

  • veiller à ce que l’esprit d’entreprise figure en tant que compétence clé dans les programmes de tous les cycles d’enseignement,
  • offrir aux jeunes la possibilité d’acquérir au moins une expérience pratique de l’entrepreneuriat avant de quitter l’enseignement obligatoire.

A travers ses différents programmes et initiatives, la JEL a su devenir un partenaire important tant pour les acteurs économiques que pour les acteurs publics dans leur volonté d’amener la jeune génération à s’ouvrir au monde, y compris à celui de l’entreprise, et de les préparer à prendre un rôle actif dans la société. Le programme « HelloFuture » de la Fedil s’inscrit dans cette même volonté.

Nous serions très heureux de pouvoir vous compter très prochainement à nos côtés, comme volontaire, partenaire ou simplement de vous voir prendre part à nos différentes initiatives et multiples programmes.