Au cœur de l’Europe, le Grand-Duché de Luxembourg s’est toujours distingué comme un foyer de diversité et d’innovation. La compétitivité de l’économie luxembourgeoise a longtemps été le gardien de notre modèle social exceptionnel et le garant de notre prospérité économique.

Toutefois, il est important de noter que le Luxembourg a rencontré des défis en matière de compétitivité, comme en témoignent certains reculs dans les classements internationaux. Cette évolution souligne l’urgence de réorienter et de moderniser nos politiques économiques pour maintenir et améliorer notre position concurrentielle à l’échelle mondiale.

LUXEMBOURG CONFEDERATION : UN BAROMÈTRE DE LA DIVERSIFICATION ÉCONOMIQUE

Fondée en 1909, notre confédération patronale, Luxembourg Confederation, s’est récemment renommée pour mieux refléter ses trois secteurs clés : services, commerce et transport.

En tant que confédération multisectorielle unique, nous rassemblons plus de 20 fédérations professionnelles. Ces fédérations bénéficient d’une autonomie sectorielle, tandis que nous centralisons les questions intersectorielles. Notre équipe d’experts fournit un conseil actif et une défense ciblée des intérêts de nos membres. Nous offrons également des informations sectorielles exclusives, permettant une réactivité accrue aux changements économiques et facilitons la création de nouvelles fédérations pour amplifier leur impact collectif.

L’IMPÉRATIF DE SOUTENIR LES ENTREPRISES DANS LES POLITIQUES FUTURES

Il est important de noter que les entreprises contribuent le plus aux recettes fiscales et sont la colonne vertébrale du budget de l’État. Non seulement sont-elles souvent à la pointe de l’innovation et de la flexibilité, mais elles jouent également un rôle majeur en tant qu’employeurs, enrichissant tant l’économie que le tissu social national.

Le futur gouvernement doit absolument prioriser le soutien à l’économie, aussi dans les domaines du commerce, des services et du transport. L’adoption de mesures pro-entreprises ciblées sera donc indispensable, notamment :

  • Moderniser la législation du travail pour offrir aux entreprises la flexibilité nécessaire à la personnalisation des horaires. Cette réforme serait conçue pour répondre aux besoins spécifiques des employés et des différents secteurs, rendant ainsi le Luxembourg plus attrayant pour les talents internationaux grâce à un régime de travail flexible et adapté.
  • Revoir le système d’indexation salariale pour le rendre plus viable pour les entreprises. L’ouverture d’un dialogue politique serait nécessaire pour limiter les ajustements d’indexation à une fois par an, préservant ainsi la compétitivité internationale des entreprises.
  • Transposer les directives européennes de manière minimale, dans le but de maintenir la compétitivité des entreprises luxembourgeoises tout en respectant les objectifs de l’UE. Cette approche serait guidée par le principe de proportionnalité, minimisant ainsi les charges administratives et financières inutiles pour les entreprises, surtout les PME.
  • Réduire l’intervention étatique dans les domaines où le secteur privé excelle, tout en conservant un rôle régulateur pour garantir le respect des normes et la protection des consommateurs. Cette stratégie équilibrerait efficacité économique et innovation avec les impératifs sociaux et environnementaux.
  • Face à l’augmentation du taux d’absentéisme post-pandémique, il est primordial de réviser la législation en place pour préserver la productivité des entreprises. Maintenir un soutien renforcé et des incitations financières ciblées pour accélérer la digitalisation des PME à moyen terme. Instituer un mécanisme d’évaluation en continu pour mesurer l’efficacité des mesures, garantir des bénéfices concrets pour les PME et ajuster les initiatives si nécessaire.
  • Instaurer un mécanisme de compensation financière lorsque des apprentis ou des employés formés en entreprise rejoignent le secteur public. Ce dispositif compensera l’entreprise pour son investissement initial en formation, valorisant ainsi sa contribution à l’éducation et au développement des compétences.
  • Valoriser les formations internes au sein des entreprises, car l’absence de leur prise en compte fausse notre compréhension de la formation en entreprise. Plutôt que d’imposer des obligations de formation généralisées, il serait plus efficace d’encourager les entreprises à mettre en place des formations internes adaptées à leurs besoins spécifiques. Ces formations sont souvent aussi bénéfiques que les formations externes, contribuant directement au développement de l’entreprise. La mise en œuvre réussie de cette initiative nécessite une consultation étroite avec les entreprises et les acteurs sectoriels, afin de prendre en compte leurs besoins et perspectives pour élaborer des mesures appropriées.

Il serait dommageable d’ignorer les besoins spécifiques des entreprises lors de l’élaboration des politiques économiques, car leur réussite impacte directement la vitalité de l’économie luxembourgeoise. Un climat d’affaires favorable se traduit donc par un Luxembourg prospère et compétitif sur le plan international.

UN APPEL AUX FUTURS DIRIGEANTS

En cette période cruciale, Luxembourg Confederation, forte de ses plus de 1800 entreprises membres, est prête, comme les autres fédérations patronales, à collaborer étroitement avec le prochain gouvernement pour assurer que les intérêts de ces secteurs et des entreprises soient adéquatement représentés. Nous sommes à un point d’inflexion ; l’avenir économique du Luxembourg sera largement déterminé par notre capacité à identifier et à exploiter le potentiel inhérent à ces secteurs en croissance.

Dans un contexte mondial de plus en plus compétitif, le Luxembourg ne peut se permettre de stagner. Les secteurs du commerce, des services et du transport sont essentiels à notre prospérité future. Il est donc impératif que le prochain gouvernement adopte une vision en adéquation avec cette réalité, en mettant en œuvre des politiques favorables à leur expansion et à leur dynamisme.

Le Luxembourg possède tous les atouts pour exceller. Saisissons cette chance de transformer notre économie en un parangon de réussite et d’innovation.