Les effets de la crise de la COVID-19, les confinements, l’instauration des règles de distanciation sociale et de sécurité, ont forcé les gouvernements à réagir avec agilité face aux changements rapides, les amenant à remettre en question certaines croyances profondément ancrées sur la façon dont ils devraient fonctionner. La pandémie a modifié les priorités des gouvernements, obligeant les pouvoirs publics à réévaluer les stratégies et les plans de transformation numérique.
Avec la pandémie, les pays disposant d’infrastructures numériques plus développées ont été mieux outillés pour relever les défis immédiats et à moyen terme. La pandémie a renforcé l’importance de la technologie et, à bien des égards, a accéléré la transformation numérique.
Les circonstances sanitaires exceptionnelles ont poussé les gouvernements à généraliser les usages numériques pour poursuivre toutes les activités essentielles ne nécessitant pas obligatoirement une présence physique, telles que la fourniture des services de santé et d’éducation en ligne.
Les services publics n’ont évidemment pas échappé à ce mouvement. Au contraire, ils ont été les premiers concernés par cette numérisation à marche forcée. Les gouvernements ont été obligés de repenser la manière de fournir les services publics et à les proposer différemment.
Dans ce contexte, la FEDIL salue le gouvernement qui a su prendre la mesure de l’ampleur du besoin d’une e-administration résiliente basée sur des infrastructures technologiques solides permettant d’assurer des services administratifs à proximité des citoyens et des entreprises malgré la distance physique imposée. Les services publics essentiels numériques ont ainsi pu être maintenus ou déployés, notamment pour les entreprises, afin d’apporter le soutien nécessaire dans la gestion de la crise sanitaire.
Aujourd’hui, il est clair que la crise de la COVID-19 a permis d’abolir de nombreux obstacles en termes de numérisation. Les modes de communication entre les administrations publiques et les entreprises ont été profondément modifiés. La FEDIL attend que cela serve de levier à l’accélération et à la rationalisation de l’e-administration. Il appartient maintenant au gouvernement de capitaliser sur ces avancées. La numérisation des formalités administratives doit être au cœur de la reprise.
Pourtant, la numérisation des services publics n’est pas la conséquence de la crise engendrée par le coronavirus. Le gouvernement luxembourgeois a entamé une numérisation des services publics dès la mise en place du principe du digital by default et la création de la plateforme Myguichet.lu.
Le ministère de la Digitalisation est le catalyseur de cette dynamique afin de proposer une e-administration performante, gage de gain de productivité et de coût pour les entreprises.
Malgré une progression au classement du Digital Economy and Society Index (DESI) 2020 dans la dimension des Services publics numériques de la 16e à la 14e place, le Luxembourg est encore loin d’atteindre les objectifs fixés dans ce domaine et reste au milieu du classement.
Le Plan pour la reprise et la résilience du Grand-Duché de Luxembourg qui comprend une composante sur la modernisation des administrations publiques, ainsi que la stratégie « Gouvernance électronique 2021-2025 », élaborée conjointement par le ministère de la Digitalisation et de Centre des technologies de l’information de l’État (CTIE) vont faciliter la mise en œuvre de projets concrets et vont permettre d’accélérer la réalisation des chantiers encore ouverts et à entreprendre.
Les entreprises ont besoin d’une e-administration moderne, transparente et participative. La création de nouvelles démarches digitales de manière participative est le garant de la convergence entre l’efficience et l’efficacité des services de l’État et l’amélioration de la disponibilité et de la qualité des services rendus aux entreprises et aux citoyens, gage du renforcement de la relation entre l’État et les entreprises.