Ces jours-ci, nous accordons une attention particulière à trois sujets d’actualité qui sont extrêmement préoccupants pour une grande partie de nos membres.

D’abord, la sécurité d’approvisionnement en énergie, et plus particulièrement les plans de délestage en cas de pénurie de gaz naturel. Aux yeux de la FEDIL, il est indispensable qu’une mobilisation des potentiels d’économie d’énergie soit entreprise dans tous les secteurs et que les potentiels de substitution au gaz soient rapidement autorisés et entièrement utilisés avant d’envisager des coupures de fournitures aux dépens de l’industrie. L’enjeu est de taille, car les interruptions de production se répercuteraient bien au-delà des secteurs visés par d’éventuelles coupures. Il faut être conscient qu’elles rajouteraient aux pénuries et flambées de prix que nous subissons déjà aujourd’hui.

Avec un taux d’inflation qui poursuit son augmentation historique, il apparaît que la vague des répercussions des hausses de prix importées est loin d’être terminée. Dans ce contexte, nous partageons l’inquiétude exprimée par les principales organisations économiques internationales de se voir confrontées à une pression inflationniste plus généralisée et plus persistante pouvant résulter d’une spirale prix-salaires. La FEDIL et ses membres souscrivent entièrement aux efforts politiques visant à atténuer les répercussions de l’inflation moyennant un mix de mesures ciblées, socialement efficaces et bien temporisées pour certaines, lorsqu’elles risquent de nous entraîner dans des cercles vicieux.

Finalement, fort du constat d’une aggravation sérieuse du manque de main-d’œuvre dans la plupart des secteurs ou entreprises, nous estimons qu’il est nécessaire de lancer une étude sérieuse et approfondie de tous les éléments influençant la disponibilité de main-d’œuvre et susceptibles d’entraver le bon fonctionnement de nos entreprises, soucieuses de répondre convenablement à la demande de leurs clients. Face à ce problème de disponibilité qui ne touche pas seulement le secteur privé, nos chefs d’entreprises sont abasourdis par les récentes déclarations politiques faisant miroiter à l’électeur la possibilité d’une baisse généralisée du temps de travail. Pour nous, cette idée est complètement décalée par rapport aux réalités d’un marché de l’emploi sous extrême tension.

René Winkin
Directeur de la FEDIL