Répondant à une situation exceptionnelle, les travaux du Comité de coordination tripartite, auxquels était étroitement associée la FEDIL aux côtés de l’UEL, ont finalement abouti à un accord, certes partiel.

Malgré les concessions que le côté patronal a dû faire vis-à-vis du gouvernement et des partenaires sociaux, la tripartite émet un signal fort de solidarité et de prévisibilité en faveur de la cohésion sociale et du développement économique à un moment, où les entreprises et leurs salariés sortent d’une crise sanitaire pour se retrouver face aux répercussions et aux incertitudes naissant d’une guerre d’agression aux frontières de l’Union européenne.

En effet, la guerre en Ukraine a aggravé les phénomènes de pénurie de produits et d’inflation des prix que l’industrie connaît depuis le printemps passé. Aux yeux de la FEDIL, il est essentiel pour notre économie de maintenir l’activité industrielle malgré les hausses des prix de l’énergie et des matières premières. Dans ce sens, le paquet de mesures de soutien décidé par le gouvernement apportera un certain réconfort aux entreprises les plus exposées.

Tant que l’offre et la demande ne seront pas rééquilibrées par des ajustements des deux côtés, l’inflation restera présente.

La volonté politique de diminuer notre dépendance aux énergies fossiles, et a fortiori à l’égard des importations russes, accélérera la transition énergétique et renforcera l’engagement en faveur des énergies renouvelables que certains qualifient déjà d’énergies de paix. Réduire plus rapidement l’utilisation des combustibles fossiles en renforçant l’efficacité énergétique et en augmentant le recours aux énergies renouvelables et à l’électrification n’est pas seulement l’une des pierres angulaires du plan d’action REPowerEU de la Commission européenne, mais aussi l’objectif des économies nationales et des acteurs sur le terrain.

Toutefois – aussi louables et incontournables que soient ces objectifs – pour maintenir les entreprises en production en ces temps turbulents et pour mener à bien une transition coordonnée vers des énergies nouvelles, il faudra que l’accès aux énergies traditionnelles soit entre-temps sécurisé, voire renouvelé.

René Winkin
Directeur de la FEDIL