La notion d’intelligence artificielle naît dans les années 1950 grâce au mathématicien Alan Turing qui, dans son livre Computing Machinery and Intelligence, traite le sujet de l’intelligence artificielle en introduisant le concept désormais connu comme le «test de Turing ». Ce test consiste en un jeu d’imitation dans lequel une personne interagit à l’aveugle avec un humain mais aussi avec une machine programmée pour donner des réponses sensées. Si sur base des réponses, la personne ne peut différencier entre l’humain et la machine, alors cette dernière réussit le test et peut être considérée comme « intelligente ».
Dès lors, l’IA a énormément évolué et trouve son application dans une multitude de domaines. Réel levier de croissance, cette technologie est aujourd’hui utilisée par les entreprises pour apporter de la valeur ainsi que des gains d’efficacité sur des tâches ou processus spécifiques.
Tel est le cas pour Ceratizit. Sa vision et son credo pour l’avenir : réaliser la transformation digitale du monde des matériaux durs. En effet, l’entreprise, située à Mamer, propose depuis plus de 95 ans des solutions en carbure à la pointe des dernières exigences. Au fil des années, Ceratizit a su se positionner comme acteur mondial dans le domaine du carbure notamment grâce au développement constant de technologies innovantes. Son univers de produits englobe tant les outils de coupe, que des solutions innovantes pour la protection contre l’usure ou encore les composants céramiques de haute qualité.
L’utilisation de l’IA s’inscrit comme vecteur dans une logique de transformation digitale du groupe qui a débuté il y a quelques années déjà. Si le concept s’applique au niveau du groupe entier, chaque pays développe des projets spécifiques. Au Luxembourg, Ceratizit souhaite mettre en application ces projets d’IA tout au long de la chaîne de valeur afin d’optimiser la qualité du carbure et d’en garantir la constance. Si l’intelligence artificielle a un potentiel infini, le groupe se focalise sur l’analyse des processus de production pour dégager les étapes qui peuvent être optimisées de façon à réduire notamment les coûts de production et d’analyse ou encore le taux de rebut.
Un exemple de projet concret concerne l’analyse d’images. Chez Ceratizit, certaines productions nécessitent que toutes les pièces soient impérativement contrôlées une à une. Dans un tel cas, l’intelligence artificielle est capable d’opérer une fonction de contrôle et de sélectionner les pièces qui présentent des défauts. Représentant une réelle valeur ajoutée en termes d’efficience et de gain de temps pour le personnel sur place, le projet ne peut fonctionner que grâce à une bonne base de données d’images, soigneusement sélectionnées par des équipes d’experts.
L’IA trouve également une place de plus en plus prépondérante au sein des activités du centre de recherche et de développement, dans les projets touchant à la science des matériaux en minimisant, par exemple, la distribution de grains de taille variables ayant un impact négatif sur la production de poudre. En effet, si l’entreprise n’en est qu’à ses débuts et vient tout juste de clôturer la phase de tests, de nombreuses opportunités se sont vite manifestées dans le domaine de la recherche. Les informations générées par l’IA évitent aujourd’hui à l’entreprise de passer par des phases de tests redondantes pour se concentrer directement sur ce qui marche. Le domaine de la recherche et de l’innovation au sein d’une entreprise voit ainsi sa propre méthodologie optimisée.
Sur de nouveaux projets, Ceratizit ne mise pas uniquement sur ses compétences internes. En effet, l’entreprise a décidé de travailler en étroite collaboration avec des partenaires luxembourgeois spécialisés afin d’évaluer quelles productions ou quels processus de production seraient les plus propices à bénéficier de l’intelligence artificielle. Le tout, toujours dans l’optique d’améliorer la compétitivité du groupe à travers l’optimisation des coûts, la qualité des produits et la satisfaction des clients.