MARC ASSA

Président de la FEDIL de 1987 à 2000


Présidents honoraires de la FEDIL Marc Assa

Qu’est-ce qui vous a motivé à postuler pour le poste de Président et comment avez-vous vécu le rôle de la FEDIL dans le monde socio-économique ?

À ma connaissance, aucun des six derniers Présidents n’a postulé pour le poste de Président de la FEDIL. C’est à chaque fois le Président sortant qui cherche parmi les administrateurs en discussions « one to one » à trouver ceux qui sont intéressés par la fonction pour finalement porter son choix sur celui qu’il croit le plus à même de remplir la fonction. Le choix du Président a été à chaque fois adopté à l’unanimité du Conseil. Si cette manière de procéder a fait ses preuves, je crois également utile de la compléter par un plus strict respect des statuts pour ce qui concerne la durée du mandat de Président.

Quelle était votre plus grande satisfaction en tant que Président de la FEDIL ?

Homme d’entreprise je n’ai pas mis trop de temps à m’adapter aux rouages d’un monde différent, aux interlocuteurs devenus plus nombreux : gouvernement, syndicats et patronats. Mon début de mandat correspondait à l’avènement du Marché Unique avec son credo de l’amélioration de la productivité : obligation de croissance sur les marchés, nécessité de spécialisation, amélioration de la qualité dans les produits et les services, obligation de l’internationalisation voire pour d’aucuns de la globalisation …. La FEDIL y a joué son rôle à fond en contribuant à classer le Luxembourg avantageusement au niveau de la concurrence internationale. C’est d’ailleurs encore le cas aujourd’hui.

Votre plus grand regret ?

Un regret au niveau de la productivité du travail qui n’a pas progressé depuis une quinzaine d’années. Je pense que si la tripartite a été un formidable outil pour surmonter une crise, elle est moins adaptée dans les temps actuels où la concurrence nous oblige à réagir au plus vite. Je suis persuadé que le législateur se doit de fixer un cadre pour les sujets souvent complexes qui régissent le domaine du travail (sa durée, sa flexibilité, sa rémunération, le contrat de travail …) et de laisser à l’entreprise et aux représentants du personnel le soin de l’appliquer aux besoins de l’entreprise. C’est responsabilisant pour tout le monde et adaptable selon les circonstances, mais nous sommes loin d’atteindre cet objectif.

Et votre souhait pour l’avenir de la FEDIL ?

Ces dernières années, la FEDIL s’est développée au niveau du nombre de ses adhérents comme du nombre et de la qualité de ses activités et elle est devenue une force de proposition importante. La prochaine décennie sera marquée par une évolution extraordinaire de R&D et une exploitation insoupçonnée, tous azimuts de ses applications : Le numérique ne fait que commencer. Sa croissance exponentielle le restera et attirera de nouveaux investissements. L’initiative prise par le gouvernement au niveau d’une possible exploitation de l’espace doit être saluée et soutenue. Il faut accompagner ces mouvements, tout comme j’encourage Nicolas Buck et son équipe à poursuivre leur objectif sur le chemin de l’innovation.

CHARLES KROMBACH

Président de la FEDIL de 2000 à 2006


Présidents honoraires de la FEDIL Charles Krombach

Qu’est-ce qui vous a motivé à postuler pour le poste de Président et comment avez-vous vécu le rôle de la FEDIL dans le monde socio-économique ?

Heintz van Landewyck était parmi les membres fondateurs de la FEDIL. Une deuxième société, Fixmer, appartenant à Heintz van Landewyck, en faisait également partie. Sur les membres fondateurs de la FEDIL il reste toujours Heintz van Landewyck aussi bien que Fixmer. Cela a éveillé mon attention pour cette fédération. Et de plus, nous sommes une entreprise familiale très orientée sur l’export, ce qui a contribué à augmenter mon intérêt pour les travaux de la FEDIL. Je suis donc successivement devenu administrateur, puis Président du groupe social et deuxième vice-Président de la FEDIL. Ces activités m’ont fait découvrir un monde éminemment intéressant. Quand Marc Assa m’a proposé la présidence, je savais que c’était une tâche, certes chronophage et lourde de responsabilité, mais surtout stimulante et à ne pas refuser.

Quelle était votre plus grande satisfaction en tant que Président de la FEDIL ?

Je suis arrivé dans le contexte de la bulle internet dont il fallait gérer les conséquences au sein de notre fédération, ce que l’équipe a fait avec succès. De plus, les entreprises industrielles dans ce pays, et donc par le même effet, le membership de la FEDIL, n’ont pas augmenté. Voilà pourquoi on a choisi d’intégrer les services aux entreprises. Cela a contribué à notre cohésion et a permis aux membres de s’entre-aider encore davantage. À côté du travail habituel sur les lois et réglementations, l’orientation européenne a toujours été prioritaire pour moi : voilà pourquoi la FEDIL n’a donc pas tardé de fonder et d’entretenir avec beaucoup d’énergie un bureau à Bruxelles.

Votre plus grand regret ?

Ma présidence était marquée par la montée bi – annuelle de l’index. C’était énorme. L’inflation était très haute. Pour les entreprises qui exportent, c’était une évolution dramatique qui entravait leur compétitivité. J’ai toujours voulu d’abord supprimer puis moduler l’index. Mais je n’y suis jamais arrivé. J’en ressentais une certaine frustration.

Et votre souhait pour l’avenir de la FEDIL ?

Face à la Chambre de Commerce et l’UEL qui assure des sujets transversaux, la FEDIL doit rester la fédération hands-on, proche de ses membres, connaissant leurs soucis et les aidant à progresser, cela notamment aussi en ce qui concerne les Technologies de l’Information et de la Communication. À la FEDIL, on est réellement dans l’action et je souhaite que tel reste le cas. Il est important d’avoir des représentants forts de l’industrie et de la positionner sur l’échiquier économique du pays.

Aussi, la FEDIL doit-elle continuer à s’assurer du fait que les entreprises aient les talents nécessaires et encourager la verve entrepreneuriale des jeunes : car être chef d’entreprise n’est certes ni aisé ni toujours agréable, mais c’est sans aucun doute le métier le plus passionnant au monde.

ROBERT DENNEWALD

Président de la FEDIL de 2006 à 2016


Présidents honoraires de la FEDIL Robert  Dennewald

Qu’est-ce qui vous a motivé à postuler pour le poste de Président et comment avez-vous vécu le rôle de la FEDIL dans le monde socio-économique ?

Pendant ma présidence de dix ans, mon désir était de servir mes pairs et la cause patronale en m’impliquant corps et âme pour défendre les intérêts des entreprises qui sont à la base de la richesse de notre pays et du bien-être de ses habitants.

Quelle était votre plus grande satisfaction en tant que Président de la FEDIL ?

Nous avons décidé de changer la dénomination de la FEDIL qui est devenue Fedil – Business Federation Luxembourg. L’idée était de nous ouvrir à tout type d’entreprises et de ne plus nous limiter à l’industrie traditionnelle. Ceci nous a permis un élargissement substantiel de la base de nos membres.

La promotion de l’entrepreneuriat est devenu un thème prioritaire pour l’avenir et la diversification de notre économie et nous avons lancé des initiatives comme le parcours « 1,2,3 Go », qui constitue aujourd’hui la pierre angulaire du House of Start-ups.

Une forte présence internationale lors des missions économiques à l’étranger m’a toujours paru essentielle, à la fois pour contribuer aux efforts de promotion du Luxembourg à l’étranger et pour assister nos membres dans leurs efforts pour développer le commerce extérieur. Les besoins de nos membres en matière d’amélioration de l’efficacité énergétique et d’excellence opérationnelle nous ont incité à créer des structures comme la Learning Factory à Foetz.

La création du Haut Comité pour la promotion et le développement de l’industrie sur notre initiative était une plateforme de dialogue unique qui a permis de sensibiliser le gouvernement à de nombreux problèmes propres aux membres de la FEDIL. La fameuse Loi Omnibus en est un résultat concret.

Une fédération n’est crédible que quand elle financièrement indépendante. J’ai pu passer le flambeau de la présidence de la FEDIL à mon successeur avec une situation financière très saine.

Votre plus grand regret ?

Je regrette beaucoup que nos relations avec le Gouvernement Bettel/Schneider se soient fortement détériorées par rapport à celles avec les gouvernements de Jean-Claude Juncker. J’aurais peut-être dû limiter la durée de ma présidence à huit ans.

Et votre souhait pour l’avenir de la FEDIL ?

La FEDIL doit rester la principale organisation patronale au Luxembourg et élargir progressivement la base de ses membres pour devenir la fédérations des entreprises luxembourgeoises tout court. L’excellence de ses structures, la qualité de ses prestations, son positionnement international au sein de BusinessEurope l’y prédestinent.